Tribune Aleteia du 26 octobre 2021

Cela n’aura échappé à personne, la gestation pour autrui fait la une. Le gouvernement n’avait de cesse de fredonner qu’il s’agissait d’une ligne rouge. Du rouge, on en voit, mais c’est celui du tapis déroulé à des stars des médias qui ont eu recours à cette pratique à l’étranger. Une seule face de la médaille est dévoilée, comme dans le livre Fils à papa(s) (Plon) : celle où tout va très bien, Madame la marquise. Toutes ces images glamour ont vocation à habituer les esprits. Dans un contexte où on s’interdit tout « jugement », et où l’autocensure enfle, par peur, il est difficile de garder sa liberté intérieure. Quand on commence par ne plus oser dire, on finit par ne plus oser penser… C’est ainsi que l’idée de gestation pour autrui s’installe insidieusement dans les mentalités, et cette anesthésie des consciences commence par le vol des mots.

Des « mots-trompeurs » sont inventés pour nier la réalité. « Gestation pour autrui » introduit l’idée d’altruisme, contre lequel il est difficile de s’opposer. Au lieu de parler de mère porteuse, certains diront « femme porteuse », pour (dé)nier l’expérience de la grossesse. Mais le piège le plus répandu reste celui de cet oxymore, qui accole deux mots antinomiques : « GPA éthique ».

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