FIGAROVOX/TRIBUNE – À l’occasion de la journée du 8 mars, Blanche Streb alerte contre les nouvelles formes d’appropriation et de marchandisation du corps des femmes.

La mairie de Paris a intitulé sa journée du 8 mars «Les femmes en première ligne» pour revenir, en particulier, sur la pandémie et ses lourdes conséquences. La crise sanitaire ayant été un révélateur de la place essentielle de leur travail, tout en accentuant les inégalités.

Il y a un autre domaine dans lequel les femmes sont en première ligne. Un domaine tu, qui parfois tue, (dé)laissé dans l’un des nombreux – volontaires ? – angles morts du combat féminisme. Celui des nouvelles formes d’appropriation du corps dont elles sont la cible privilégiée.

Il y a pourtant tant à faire, tant à dire, pour protéger la femme d’aujourd’hui, et plus celle de demain, face à l’emprise que réalisent – main dans la main – technique et marché sur le corps humain, en particulier féminin. Il n’échappe plus au calcul marchand, au point qu’on parle aujourd’hui de «bioéconomie». Une réalité bien décrite par la sociologue canadienne Céline Lafontaine dans «Le Corps-Marché».

«Le monde vivant dans son ensemble est considéré comme une mine à exploiter» relevait déjà, en 1956, le philosophe Gunther Anders. Cette bioéconomie, portée par les nouvelles biotechnologies, constitue un immense et croissant marché mondial – qui consomme avant tout : ovules, embryons, cellules souches- où les femmes, pourvoyeuses ou réservoirs, se retrouvent donc en première ligne.

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